L’impératif de changement des pratiques et des modes de vie est largement partagé. Une première génération de politiques a concentré ses efforts sur la sensibilisation des individus afin qu’ils adoptent de “nouveaux gestes pour l’environnement”. Une seconde génération de politiques et d’initiatives s’attache pour sa part à modifier les cadres mêmes de la vie collective, notamment dans leur dimension matérielle : c’est tout l’objet des éco-quartiers par exemple, conçus comme des “espaces propices à l’émergence de nouveaux comportements”. Mais d’autres dispositifs d’engagement collectif émergent également: ce sont les initiatives portées par des collectifs d’habitants ou de résidents eux-mêmes, notamment dans l’habitat participatif, ou par des acteurs de la “maîtrise d’usage” qui proposent des accompagnements à la cohabitation résidentielle: le pari réside ici dans le fait que préparer de futurs voisins à cette cohabitation peut aider à forger un capital social bénéfique pour les relations de voisinage, voire pour des actions collectives pro-environnementales. Les enjeux sont alors ceux de la participation des futurs habitants à la conception de ces cadres collectifs, de la compréhension et du pilotage des dynamiques plurielles d’appropriation qui en résultent. C'est l'objet de ce séminaire qui questionnera le niveau collectif de l’engagement pro-environnemental, centré sur l’habiter. Il réunira des universitaires, des professionnels et des élus.
Ce séminaire est co-organisé par la Zone atelier environnementale urbaine, l'association Eco-Quartier Strasbourg, l'Eurométropole de Strasbourg et le laboratoire GESTE.